http://https://vimeo.com/110007626
EmoTrace est née de la réflexion que j’ai menée lors de l’écriture de mon mémoire « Franchir l’écran » questionnements sur les limites et les pertinences de la médiation muséale. La médiation culturelle correspond à l’ensemble des actions mises en place afin de faciliter et optimiser la rencontre entre l’œuvre et le public. L’élément essentiel reste le dialogue entre les œuvres et leurs récepteurs. Suite à ce travail d’écriture, plusieurs constats m’ont frappée : Concernant les institutions, les médiations mises en place sont souvent didactiques, elles détournent parfois l’attention du visiteur, elles sont génériques et rarement personnalisables. Enfin elles sont souvent qu’in situ. A contrario concernant les publics, on peut noter la recherche d’émotions comme primordiale dans la confrontation à l’œuvre. Chaque individu perçoit des choses différentes et qu’il y ai médiation ou pas, les gens dialoguent et l’art fait parler. De plus, il est facile de constater que mise à part les photos que l’on peut prendre lors d’une visite d’exposition, les traces de notre expérience sont uniquement basées sur notre mémoire et sur notre éventuelle activité sur les réseaux sociaux. Je me suis donc demandée: comment créer le lien entre les institutions muséales et les publics , pour que celui-ci perdure hors des murs et crée une cohésion d’ensemble ? C’est ce à quoi répond EmoTrace, une application génératrice de souvenirs d’expériences muséales, proposant la création d’un souvenir personnalisé et tangible. L’application permet donc à l’utilisateur d’avoir une trace de son parcours et plus globalement de sa visite d’exposition. Celle-ci est unique et personnalisée. Cette application invite l’utilisateur à devenir lui même acteur et à produire une forme singulière qui fera le lien entre les structures et les publics. Cette forme sera automatiquement enregistrée et répertoriée sur le site internet EmoTrace. Ainsi elle deviendra un support de dialogue entre les internautes pour prolonger la médiation hors des structures et permettre une fédération plus importante.
Anaïs Gaudon 